PDF : quand l'eczéma raconte le lien familial
Par Dr Magali Bourrel Bouttaz — dermatologue, membre du GET (groupe d’éducation thérapeutique dans l’eczéma). À propos
Introduction
Cet article présente le cas de Sonia, une adolescente de 11 ans souffrant d’un eczéma sévère. Au-delà des soins cutanés, l’histoire met en lumière la dimension psychologique et relationnelle de la dermatite atopique, notamment dans le lien mère-fille.
Résumé de l'article
L’eczéma de Sonia illustre combien la maladie de peau ne se réduit pas à une atteinte médicale.
- La relation mère-fille : la maman garde un contrôle excessif sur le corps de sa fille, refusant de la voir grandir. Les soins deviennent un lieu de possession et d’angoisse.
- La symbolique de la peau : la dermatite atopique, maladie de la barrière cutanée, traduit aussi une difficulté à poser des limites et à se séparer de l’autre.
- Le rôle du soignant : en répartissant les responsabilités de soin entre Sonia et sa mère, la dermatologue redonne à chacune une place claire et favorise l’autonomie de l’enfant.
- Le vécu parental : la mère exprime sa culpabilité, renforcée par sa propre histoire familiale. La maladie devient le théâtre de projections et de non-dits.
L’article rappelle que l’eczéma est une maladie chronique multifactorielle, jamais uniquement allergique ou psychologique, mais souvent le reflet d’un puzzle complexe mêlant facteurs biologiques, environnementaux et affectifs
