Par Dr Magali Bourrel Bouttaz — dermatologue, membre du GET (groupe d’éducation thérapeutique dans l’eczéma). À propos
Enfin, la prise en charge complète, le "care" et pas le "cure" comme disent nos confrères anglo saxons, ne pourraient faire l'épargne de toute la partie émotionnelle, psychologique, de dégradation d'estime de soi, de culpabilité que vous portez tel un fardeau dans le dos.
Sommaire de la page : vivre
L’eczéma atopique n’est pas seulement une affaire de peau. L'être humain étant avant tout un être de relation, l'eczéma interfère partout à tout âge. Il impacte la construction identitaire dès les premières années de vie de l'enfant, il s'inscrit dans une culture qui n'accorde aucune compassion, aucune empathie aux maladies affichantes de façon générale. Pourtant, en complément d'un traitement de la surface de la peau, il est tout à fait possible de rebondir. Ce pilier a pour but de vous accompagner dans ce cheminement : alléger la culpabilité, comprendre l’impact psychologique, soutenir les enfants et, pas à pas, reprendre confiance en vous.
Commençons là aussi par le début : la culpabilité. Elle est omni présente : "qu'est-ce que j'ai fait ?" reliquat là aussi d'une pensée occidentale qui a longtemps associé une maladie à une faute. La culpabilité est une souffrance invisible mais très fréquente. Culpabiliser une maman est tellement facile, elle qui ne cherche que le bonheur de son enfant. L'incessante récidive des crises, tant que la maladie n'est pas comprise, alimente la notion d'incapacité, de faiblesse, autant de façons de dégrader l'estime de soi. Quant aux regards des autres, vous le subissez comme une intrusion à laquelle vous ne sauriez vous soustraire ...L'eczéma atopique est une maladie de la peau au départ, qui "prend vite la tête" de tout le monde, créant ainsi une fragilité chez le patient le rendant plus sensible aux évènements stressants, et suivant les familles des boucles délétères dans la relation. Lire la suite sur la page : ne plus culpabiliser.
Cette portion du site regroupe toutes les pages du blog catégorie " eczéma côté psy". Ces précisent certaines situations de la vie courante, éclairent vos difficultés. Mieux appréhender, mieux partager, se sentir moins seul, comprendre la réalité de votre quotidien est un maillon de la chaine qui vous permet de reprendre pied. D'un côté cela va vous aider à évacuer tout ce qui ne vous sert à rien, et d'un autre côté à engranger tout ce qui vous est utile... Même si ça ne fait pas plaisir à d'autres...(Les conflits de loyauté sont parfois terribles)
Voir le détail sur la page : l'eczéma côté psychologique.
Les enfants subissent l'eczéma dans leur corps, dans leur vie, dans leur relation et dans leur construction identitaire. Un traitement quotidien ne peut pas être sans conséquence : fatigue, lassitude, agressivité, abandon ... Les relations dans la famille peuvent être compliquées : la grand mère n'a jamais traité l'eczéma de son fils, pourquoi le ferait-il sur son petit fils ... les parents sont séparés, la peau de leur enfant devient un champ de bataille ... ET pourtant, tout est possible, surtout chez eux, les petits. En restant dans le jeu, dans leur univers, en essayant de ne jamais médicaliser, en évitant les phrases du style " le docteur a dit ... " Rendez vous sur la page : aider les enfants face à l'eczéma
La confiance est le maitre mot qui vient s'adosser à l'espoir. Ensemble, ils soudent votre motivation. Oui il y a des chemins possibles vers un vie normale : en tout premier écoutez d'autres patients qui vous racontent leur parcours, puis reprenez la logique des 5 piliers expliqués dans ce site : comprendre est la clef de toute la suite. Entourez vous de familles, amis qui dans un premier temps vous protègent, laissez vos enfants faire du sport et avertissez les éducateurs...remettez du plaisir dans votre vie +++Rendez vous sur la page : confiance en soi
Pour aller plus loin :